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JEAN-FRANCOIS MONIER / AFP
François Fillon va verser 70 000 euros à l’Assemblée nationale pour se défaire d’une enquête du PNF (photo prise en 2022)
JUSTICE – François Fillon se débarrasse d’une nouvelle affaire judiciaire. L’ex-candidat à la présidentielle a accepté de rembourser le salaire et les charges d’un ex-assistant parlementaire, qui avait contribué à l’écriture d’un de ses livres et dont l’emploi irrégulier lui valait une enquête depuis 2017 pour détournement de fonds publics, a indiqué ce mardi 17 décembre le Parquet national financier (PNF) à l’AFP.
Selon deux sources proches du dossier, le montant que devra rembourser l’ex-Premier ministre est évalué à environ 70 000 euros. « Après 7 ans d’enquête, je ne peux que me réjouir de cette décision de classement », a indiqué Me Antonin Lévy, avocat de l’ancien locataire de Matignon.
Le PNF a confirmé avoir procédé vendredi « au classement sans suite au motif de régularisation de l’enquête préliminaire mettant en cause François Fillon et Jérôme Chartier », ex-député proche de l’ancien chef du gouvernement, pour « les conditions d’emploi de deux de leurs assistants parlementaires, Maël Renouard et Caroline Morard. »
L’enquête visant François Fillon depuis avril 2017 s’intéressait à l’emploi de l’écrivain et philosophe Maël Renouard, entre 2013 et 2015, comme assistant parlementaire. Comme l’avait révélé le site Buzzfeed en 2017, Maël Renouard, « plume » de François Fillon lorsque ce dernier était à Matignon, avait été embauché pour l’écriture de Faire, livre-programme du candidat à l’élection présidentielle publié en 2015.
Maël Renouard, un faux assistant parlementaire
D’après le PNF, cet emploi a bien été « exclusivement dédié à la rédaction d’un livre de campagne dans le seul intérêt du candidat François Fillon, caractérisant ainsi l’infraction de détournement de fonds publics par le député. »
« Cependant, compte tenu de la durée d’emploi litigieuse de Maël Renouard (contrat de 2 ans à mi-temps) et de l’incertitude entourant à cette époque les conditions de recours à un assistant parlementaire pour écrire un ouvrage de campagne nationale, il est apparu proportionné de procéder à un classement-régularisation de cette procédure », a précisé le ministère public financier.
« Ce classement sans suite est conditionné au remboursement par M. Fillon du salaire et des cotisations sociales correspondant à cette période d’emploi au profit de l’Assemblée nationale », ajoute le PNF.
L’ancien Premier ministre n’en a toutefois pas fini avec la justice. La cour d’appel de Paris doit réexaminer le 29 avril 2025 les sanctions infligées à François Fillon, condamné dans l’affaire des emplois fictifs de son épouse Penelope.
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2024-12-17 20:18:17
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François Fillon va verser 70 000 euros à l’Assemblée nationale pour se défaire d’une enquête du PNF (photo prise en 2022)
JUSTICE – François Fillon se débarrasse d’une nouvelle affaire judiciaire. L’ex-candidat à la présidentielle a accepté de rembourser le salaire et les charges d’un ex-assistant parlementaire, qui avait contribué à l’écriture d’un de ses livres et dont l’emploi irrégulier lui valait une enquête depuis 2017 pour détournement de fonds publics, a indiqué ce mardi 17 décembre le Parquet national financier (PNF) à l’AFP.
Selon deux sources proches du dossier, le montant que devra rembourser l’ex-Premier ministre est évalué à environ 70 000 euros. « Après 7 ans d’enquête, je ne peux que me réjouir de cette décision de classement », a indiqué Me Antonin Lévy, avocat de l’ancien locataire de Matignon.
Le PNF a confirmé avoir procédé vendredi « au classement sans suite au motif de régularisation de l’enquête préliminaire mettant en cause François Fillon et Jérôme Chartier », ex-député proche de l’ancien chef du gouvernement, pour « les conditions d’emploi de deux de leurs assistants parlementaires, Maël Renouard et Caroline Morard. »
L’enquête visant François Fillon depuis avril 2017 s’intéressait à l’emploi de l’écrivain et philosophe Maël Renouard, entre 2013 et 2015, comme assistant parlementaire. Comme l’avait révélé le site Buzzfeed en 2017, Maël Renouard, « plume » de François Fillon lorsque ce dernier était à Matignon, avait été embauché pour l’écriture de Faire, livre-programme du candidat à l’élection présidentielle publié en 2015.
Maël Renouard, un faux assistant parlementaire
D’après le PNF, cet emploi a bien été « exclusivement dédié à la rédaction d’un livre de campagne dans le seul intérêt du candidat François Fillon, caractérisant ainsi l’infraction de détournement de fonds publics par le député. »
« Cependant, compte tenu de la durée d’emploi litigieuse de Maël Renouard (contrat de 2 ans à mi-temps) et de l’incertitude entourant à cette époque les conditions de recours à un assistant parlementaire pour écrire un ouvrage de campagne nationale, il est apparu proportionné de procéder à un classement-régularisation de cette procédure », a précisé le ministère public financier.
« Ce classement sans suite est conditionné au remboursement par M. Fillon du salaire et des cotisations sociales correspondant à cette période d’emploi au profit de l’Assemblée nationale », ajoute le PNF.
L’ancien Premier ministre n’en a toutefois pas fini avec la justice. La cour d’appel de Paris doit réexaminer le 29 avril 2025 les sanctions infligées à François Fillon, condamné dans l’affaire des emplois fictifs de son épouse Penelope.
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