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Deux jours après la désignation du maire de Pau comme premier ministre, l’ancien président de la République juge que le centriste a gagné «une forme d’indépendance» en remportant son bras de fer avec Emmanuel Macron.

Il ne s’était pas exprimé nationalement depuis la nomination de François Bayrou à Matignon. Deux jours après l’officialisation dans la douleur du choix d’Emmanuel Macron, son prédécesseur, jamais avare d’une pique à son endroit, souligne la manière dont le maire de Pau s’est finalement imposé ce vendredi matin au terme d’un bras de fer avec le président de la République, qui lui préférait le ministre des Armées Sébastien Lecornu. Signe, selon le député PS, de la faiblesse institutionnelle du chef de l’État après une année 2024 marquée par deux défaites électorales et la perte de sa majorité relative au Palais Bourbon.

Invité dimanche soir de BFMTV, l’élu socialiste considère que le processus «peut paradoxalement donner à François Bayrou une liberté qui n’aurait pas été la sienne» si l’histoire avait été différente. Sans aller jusqu’à évoquer une cohabitation dans le couple exécutif, le parlementaire de Corrèze affirme que le Béarnais «ne dépend plus du président, il ne dépend que du Parlement, en l’occurrence de l’Assemblée nationale.»


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Traduction : Emmanuel Macron, au pied du mur et «forcé» de nommer François Bayrou, ne peut tout simplement «plus arrêter» le leader centriste. Au fil de son interview, François Hollande a retenu ses attaques contre celui qui avait appelé à voter pour lui contre Nicolas Sarkozy en 2012. Même s’il a lui toutefois adressé une mise en garde : «Les conditions dans lesquelles il a été nommé lui donnent une forme d’indépendance dont il doit faire bon usage.» Et d’exhorter le tout nouveau premier ministre «à faire vivre» la Chambre basse «comme dans une démocratie parlementaire».

«De la stabilité, de la crédibilité et du changement»

Les deux personnalités au sommet de l’État ont beau avoir «la même sensibilité politique» d’après l’ancien président de la République, ce dernier attend moins une «rupture» qu’un «changement» avec la politique menée depuis plus de sept ans. «C’est ça qui doit être sa méthode et le contenu de ses propositions», a-t-il insisté.

Louant la «longue expérience» d’élu local de François Bayrou, sa connaissance des partenaires sociaux et son ADN proeuropéen, François Hollande espère que le premier ministre apportera au pays de la «stabilité, de la crédibilité, mais aussi du changement». «Le changement permettra la stabilité. Pour que ça dure, il faut qu’il y ait des évolutions», a conseillé le parlementaire socialiste dans l’objectif de parvenir à un accord de «non-censure» avec une partie de la gauche. Avant de conclure : «Il va falloir qu’il fasse un effort pour donner des garanties et aussi faire des avancées».


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2024-12-15 18:44:29

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Deux jours après la désignation du maire de Pau comme premier ministre, l’ancien président de la République juge que le centriste a gagné «une forme d’indépendance» en remportant son bras de fer avec Emmanuel Macron.

Il ne s’était pas exprimé nationalement depuis la nomination de François Bayrou à Matignon. Deux jours après l’officialisation dans la douleur du choix d’Emmanuel Macron, son prédécesseur, jamais avare d’une pique à son endroit, souligne la manière dont le maire de Pau s’est finalement imposé ce vendredi matin au terme d’un bras de fer avec le président de la République, qui lui préférait le ministre des Armées Sébastien Lecornu. Signe, selon le député PS, de la faiblesse institutionnelle du chef de l’État après une année 2024 marquée par deux défaites électorales et la perte de sa majorité relative au Palais Bourbon.

Invité dimanche soir de BFMTV, l’élu socialiste considère que le processus «peut paradoxalement donner à François Bayrou une liberté qui n’aurait pas été la sienne» si l’histoire avait été différente. Sans aller jusqu’à évoquer une cohabitation dans le couple exécutif, le parlementaire de Corrèze affirme que le Béarnais «ne dépend plus du président, il ne dépend que du Parlement, en l’occurrence de l’Assemblée nationale.»


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Traduction : Emmanuel Macron, au pied du mur et «forcé» de nommer François Bayrou, ne peut tout simplement «plus arrêter» le leader centriste. Au fil de son interview, François Hollande a retenu ses attaques contre celui qui avait appelé à voter pour lui contre Nicolas Sarkozy en 2012. Même s’il a lui toutefois adressé une mise en garde : «Les conditions dans lesquelles il a été nommé lui donnent une forme d’indépendance dont il doit faire bon usage.» Et d’exhorter le tout nouveau premier ministre «à faire vivre» la Chambre basse «comme dans une démocratie parlementaire».

«De la stabilité, de la crédibilité et du changement»

Les deux personnalités au sommet de l’État ont beau avoir «la même sensibilité politique» d’après l’ancien président de la République, ce dernier attend moins une «rupture» qu’un «changement» avec la politique menée depuis plus de sept ans. «C’est ça qui doit être sa méthode et le contenu de ses propositions», a-t-il insisté.

Louant la «longue expérience» d’élu local de François Bayrou, sa connaissance des partenaires sociaux et son ADN proeuropéen, François Hollande espère que le premier ministre apportera au pays de la «stabilité, de la crédibilité, mais aussi du changement». «Le changement permettra la stabilité. Pour que ça dure, il faut qu’il y ait des évolutions», a conseillé le parlementaire socialiste dans l’objectif de parvenir à un accord de «non-censure» avec une partie de la gauche. Avant de conclure : «Il va falloir qu’il fasse un effort pour donner des garanties et aussi faire des avancées».


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