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« The ayes have it » (« le oui
l’emporte »). La traditionnelle formule prononcée par
le président de la Chambre des communes, sir Lindsay Hoyle, a
mis fin au suspense. Ce 29 novembre 2024, le cénacle de
la démocratie parlementaire britannique a adopté une proposition de
loi autorisant le suicide assisté, par 330 voix contre 275, sur 650
députés. La discussion aura duré seulement six heures, inspirant
au quotidien The Times un éditorial cinglant sur
cette
« hâte indécente » : « Quelle
que soit l’opinion de chacun sur la mort assistée (un euphémisme
s’il en est), la gravité de la question exige un excès de prudence
– une prudence qui fait totalement défaut dans la préparation de
cette législation déterminante. »
Le texte, déposé en octobre par la députée travailliste Kim
Leadbeater, souhaite dépénaliser l’assistance au suicide pour
les adultes atteints de maladies terminales, dont le décès est
prévu d’ici à six mois. Il doit encore être amendé par la Chambre
des Lords, mais celle-ci ne pourra pas s’y opposer. La nouvelle
disposition s’appliquerait à l’Angleterre et au Pays de
Galles ; l’Écosse et l’Irlande du Nord ayant les compétences
de légiférer dans ce domaine.
L’opposition des activistes antivalidistes
Ces dernières semaines ont révélé l’immense différence entre la
France et la Grande-Bretagne sur leur manière d’avoir ce débat. La
presse britannique a accordé une large place aux voix
2024-12-02 11:21:20
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« The ayes have it » (« le oui
l’emporte »). La traditionnelle formule prononcée par
le président de la Chambre des communes, sir Lindsay Hoyle, a
mis fin au suspense. Ce 29 novembre 2024, le cénacle de
la démocratie parlementaire britannique a adopté une proposition de
loi autorisant le suicide assisté, par 330 voix contre 275, sur 650
députés. La discussion aura duré seulement six heures, inspirant
au quotidien The Times un éditorial cinglant sur
cette
« hâte indécente » : « Quelle
que soit l’opinion de chacun sur la mort assistée (un euphémisme
s’il en est), la gravité de la question exige un excès de prudence
– une prudence qui fait totalement défaut dans la préparation de
cette législation déterminante. »
Le texte, déposé en octobre par la députée travailliste Kim
Leadbeater, souhaite dépénaliser l’assistance au suicide pour
les adultes atteints de maladies terminales, dont le décès est
prévu d’ici à six mois. Il doit encore être amendé par la Chambre
des Lords, mais celle-ci ne pourra pas s’y opposer. La nouvelle
disposition s’appliquerait à l’Angleterre et au Pays de
Galles ; l’Écosse et l’Irlande du Nord ayant les compétences
de légiférer dans ce domaine.
L’opposition des activistes antivalidistes
Ces dernières semaines ont révélé l’immense différence entre la
France et la Grande-Bretagne sur leur manière d’avoir ce débat. La
presse britannique a accordé une large place aux voix